Il est dit dans le sūtra : « Dicter le nom du Bouddha une fois peut accroître le bonheur infiniment, vénérer Bouddha une fois peut éliminer autant de péchés que le nombre de grains de sable [du Gange]. » Les extraordinaires mérites et vertu de la récitation du nom de Bouddha peuvent nous permettre, grâce à la puissance bienfaisante de Bouddha, d’éliminer les karmas des afflictions, et de renaître plus tard dans le monde de la joie suprême, pour écouter le Dharma et accéder à la compréhension de Bouddha.
En général, chaque année, aux alentours du jour d’anniversaire du Bouddha Amitabha (17è jour du 11è mois du calendrier lunaire), les temples bouddhistes organisent toujours un dharma-service, d’une part pour fêter l’anniversaire du Bouddha, et d’autre part, pour réciter le nom du Bouddha avec diligence et un cœur imperturbable, et émettre le vœu de renaître dans la Terre pure de l’Ouest, grâce à la puissance de vœu d’Amitabha.
L’origine de cette pratique est due quand le roi Bimbisāra et la reine Kośaladevi furent emprisonnés par leur fils Ajātaśatru, ils trouvèrent que le monde saha est rempli de souffrances et d’éternels péchés. C’est pourquoi, Bouddha leur montra la Voie de la libération et l’existence du monde de la joie suprême, et leur dit de réciter de tout cœur le nom de Bouddha afin d’acquérir la samādhi et la grande aisance, et entrer dans le nirvana. Aucune méthode de purification du cœur ne peut égaler la récitation du nom du Bouddha. Grâce à une pensée de pratique pure, on sera accueilli par Bouddha.
Les quarante-huit grands vœux du Bouddha Amitabha
- Quand je deviendrai Bouddha, aucun enfer, aucun royaume d’esprits affamés et aucun royaume d’animaux ne soit présent en ma terre.
- Quand je deviendrai Bouddha, aucune femme ne soit présente en ma terre. Les humains et les devas d’innombrables mondes qui arrivent en ma terre sont nés par métamorphose dans les fleurs de lotus de l’étang des sept joyaux.
- Quand je deviendrai Bouddha, les habitants de ma terre obtiennent toutes sortes de nourriture dans le bol de sept joyaux aussitôt que l’envie naît dans leur esprit.
- Quand je deviendrai Bouddha, les habitants de ma terre obtiennent des vêtements aussitôt que l’envie naît dans leur esprit, sans avoir besoin d’un quelconque soin.
- Quand je deviendrai Bouddha, toutes les myriades de manifestations dans ma terre, du sol jusqu’au ciel, tels que des palais, papillons, étangs, cours d’eaux et des arbres, soient composées à la fois de trésors sans nombre, lesquels surpassent par excellence toute chose dans les mondes des devas et des humains, et d’une centaine de milliers de genre d’arbres parfumés, dont le parfum pénètre tous les mondes des dix directions, encourageant tous les êtres qui le sentent à accomplir les pratiques bouddhistes.
- Quand je deviendrai Bouddha, les habitants de ma terre s’aiment et se respectent tous mutuellement, sans la moindre haine et jalousie.
- Quand je deviendrai Bouddha, les habitants de ma terre ne possèdent ni l’avidité, ni la colère, et ni l’ignorance.
- Quand je deviendrai Bouddha, les habitants de ma terre soient munis du même bon cœur, sans avoir l’intention de leurrer autrui.
- Quand je deviendrai Bouddha, aucun des habitants de ma terre ne soit connu comme non vertueux.
- Quand je deviendrai Bouddha, les habitants de ma terre comprennent tous que le corps est illusoire et ne s’y attachent.
- Quand je deviendrai Bouddha, bien que les habitants de ma terre soient différents des devas et des humains, mais ils sont tous de couleur d’or et de visage irréprochable.
- Quand je deviendrai Bouddha, si les devas des infinis mondes des dix directions sont devenus humains, sravakas et pratyekabuddhas et veulent calculer mon âge, aucun n’arrivera à le connaître, même s’ils les comptent pendant des centaines de milliers de kalpas.
- Quand je deviendrai Bouddha, si les devas des infinis mondes des dix directions sont devenus humains, sravakas et pratyekabuddhas et veulent calculer le nombre des habitants de ma terre, aucun n’arrivera à le connaître.
- Quand je deviendrai Bouddha, les habitants de ma terre possèdent tous une espérance de vie infinie que personne ne peut la calculer.
- Quand je deviendrai Bouddha, la joie qu’obtiennent les habitants de ma terre soit la même que celle des bhiksus illuminés.
- Quand je deviendrai Bouddha, les habitants de ma terre demeurent au stade de non régression, loin des pensées subversives et discriminatives, pour atteindre enfin le parinirvāna.
- Quand je deviendrai Bouddha, je prêcherai le Dharma dix fois plus que les autres bouddhas.
- Quand je deviendrai Bouddha, tous les habitants de ma terre possèdent le pouvoir surnaturel pubbe-nivāsanussati (souvenir des existences ultérieures), capables de connaître les évènements des milliards de kalpas.
- Quand je deviendrai Bouddha, tous les habitants de ma terre possèdent le pouvoir surnaturel dibba-cakkhu (œil divin), capables de voir des milliards de monde.
- Quand je deviendrai Bouddha, tous les habitants de ma terre possèdent le pouvoir surnaturel dibba-sota (ouïe divine), capables d’entendre les prêches des milliards de bouddhas.
- Quand je deviendrai Bouddha, tous les habitants de ma terre possèdent le pouvoir surnaturel ceto-pariya-ñāṇa (pénétration de l’esprit d’autrui), capables de lire l’esprit des êtres des milliards d’autres mondes.
- Quand je deviendrai Bouddha, tous les habitants de ma terre possèdent le pouvoir surnaturel iddhi-vidhā, capables de se déplacer à sa guise, par-dessus le temps et l’espace.
- Quand je deviendrai Bouddha, mon nom soit connu dans d’innombrables mondes des dix directions. Les autres bouddhas, chacun à sa foule, louera mes mérites et la beauté de ma terre. Les devas et les humains qui ont entendu mon nom obtiennent tous la bienveillance et la joie, et veulent tous renaître sur ma terre.
- Quand je deviendrai Bouddha, la lumière irradiée de ma tête soit extrêmement merveilleuse, et sa clarté est des milliards de fois plus brillante que celle du soleil et de la lune.
- Quand je deviendrai Bouddha, la lumière éclaire tous les coins obscurs d’innombrables mondes. Les devas et les humains qui ont vu ma clarté obtiennent tous la bienveillance et la joie, et veulent tous renaître sur ma terre.
- Quand je deviendrai Bouddha, les êtres des cieux des mondes des dix directions qui ont été touchés par ma lumière obtiennent un corps et esprit affable dépassant celui des devas.
- Quand je deviendrai Bouddha, les êtres des mondes des dix directions des mondes des dix directions qui ont prononcé la bodhicitta, observé les préceptes et l’abstinence, pratiqué les six paramitas, cultivé les mérites et vertu, et émis le vœu de renaître sur ma terre, me verront à la veille de leur mort pour les guider à devenir des bodhisattvas du niveau de la non régression.
- Quand je deviendrai Bouddha, les êtres des mondes des dix directions qui, en entendant mon nom, brûlent l’encens, éparpillent les fleurs, allument les lampes, suspendent les bannières, offrent des nourritures aux śramaṇas, bâtissent des stupas, observent les préceptes et abstinence, font de bonnes actions, et pensent à moi de tout cœur durant une journée et une nuit entière, peuvent aussi renaître sur ma terre.
- Quand je deviendrai Bouddha, les êtres des mondes des dix directions qui désirent de tout cœur renaître sur ma terre voient leur vœu se réaliser s’ils récitent dix fois mon nom, exceptés ceux qui ont commis les cinq péchés impardonnables et ceux qui ont calomnié le juste Dharma.
- Quand je deviendrai Bouddha, les êtres des mondes des dix directions qui ont commis des péchés durant leurs vies antérieures, se repentissent en entendant mon nom et observent constamment les sutras et les préceptes. Après leur mort, ils renaîtront sur ma terre sans passer par les trois destinées malsaines.
- Quand je deviendrai Bouddha, les êtres des mondes des dix directions qui, en entendant mon nom, se prosternent pour me saluer et trouvent la joie et la foi de cultiver la pratique du bodhisattva, gagnent le respect des devas et humains.
- Quand je deviendrai Bouddha, les femmes des mondes des dix directions qui, en entendant mon nom, trouvent la joie et la foi, prononcent la bodhicitta et souhaitent renoncer à la féminité, ne renaîtront plus femme après leur mort.
- Quand je deviendrai Bouddha, les êtres qui renaissent sur ma terre accèdent à l’état de Bouddha en une seule vie supplémentaire, à l’exception de ceux qui, en accord avec leur vœu originel, souhaitent aller ailleurs pour guider les êtres à pratiquer la voie du bodhisattva, et font des offrandes aux bouddhas. Avec ma puissance redoutable, j’aide les êtres qu’ils enseignent à trouver la foi, pratiquer la voie de Bodhi, cultiver les vertus de Samantabhadra, accomplir les actions paisibles, pures, les plus extraordinaires, et toutes les actions saines.
- Quand je deviendrai Bouddha, les êtres de ma terre qui souhaitent renaître ailleurs ne rechutent jamais dans les destinées malsaines.
- Quand je deviendrai Bouddha, si les bodhisattvas de ma terre veulent faire offrande des encens, fleurs, bannières et toutes sortes de joyaux aux bouddhas d’innombrables mondes, ils peuvent y atteindre en le temps d’un repas.
- Quand je deviendrai Bouddha, si les bodhisattvas de ma terre souhaitent faire offrande aux infinis bouddhas des dix directions, ils peuvent y atteindre instantanément et revenir avant l’heure de midi.
- Quand je deviendrai Bouddha, si les bodhisattvas de ma terre observent les sūtras, les récitent et les expliquent aux autres, ils obtiennent sûrement le talent d’argumentateur, la sagesse et la compétence.
- Quand je deviendrai Bouddha, le talent d’argumentateur, la sagesse et la compétence des bodhisattvas de ma terre qui prêchent le Dharma sont incommensurables.
- Quand je deviendrai Bouddha, les bodhisattvas de ma terre qui ont acquis la puissance de vájra narayana ont leur corps de couleur mauve doré et muni de trente-deux caractéristiques physiques majeurs et quatre-vingts marques mineures. Leur prêche n’est point différent de celui des bouddhas.
- Quand je deviendrai Bouddha, ma terre est resplendissante et révèle à travers sa lumière toutes les terres des dix directions. Les bodhisattvas peuvent percevoir clairement dans les arbres précieux, toutes les terres de bouddha, comme des images reflétées dans un miroir.
- Quand je deviendrai Bouddha, les bodhisattvas de ma terre, même ceux ayant de faibles mérites, peuvent voir les arbres de mon lieu de culte dont la hauteur s’étend sur quatre mille yojanas.
- Quand je deviendrai Bouddha, tous les devas, humains et êtres de ma terre sont majestueux et resplendissants, et ont d’exquis détails indescriptibles. Même les êtres dotés de l’œil divin ne peuvent distinguer leur nom et leur nombre.
- Quand je deviendrai Bouddha, tous les êtres de ma terre peuvent, selon leur volonté, écouter tous les dharmas qu’ils souhaitent écouter.
- Quand je deviendrai Bouddha, les śrāvakas et les bodhisattvas de ma terre possèdent tous la sagesse divine. Sur leur tête, émettent des rayons lumineux et leur voix est claire et coulante. Leur prêche n’est point différent de celui des bouddhas.
- Quand je deviendrai Bouddha, les bodhisattvas des autres terres qui, ayant entendu mon nom, souhaitent prendre refuge et pratiquer avec diligence, obtiennent tous le pur samādhi de libération, et y demeurant, sont capables de faire offrande au nombre inconcevables de bouddhas en un lapse de temps, sans distraction aucune.
- Quand je deviendrai Bouddha, les bodhisattvas des autres terres qui, ayant entendu mon nom, souhaitent prendre refuge et pratiquer avec diligence, obtiennent tous le samādhi dit ‘égalité universelle’, jusqu’à devenir eux-mêmes bouddhas, et y voir les innombrables et inconcevables bouddhas.
- Quand je deviendrai Bouddha, les bodhisattvas des autres terres qui, ayant entendu mon nom, souhaitent prendre refuge et pratiquer avec diligence, obtiennent tous le niveau de la non-régression.
- Quand je deviendrai Bouddha, les bodhisattvas des autres terres qui, ayant entendu mon nom, souhaitent prendre refuge et pratiquer avec diligence, obtiennent instantanément tous, la première patience, la deuxième patience et la troisième patience dharmique, et ne renoncent jamais face à quelque phénomène.